La première guerre mondiale  débute le 3 août 1914,  très vite les combats commencent. Les Allemands lancent une offensive dès fin août, les armées françaises résistent difficilement au coup de butoir, seule la bataille de Guise le 27 août désoriente un moment les Allemands. L'offensive se poursuit, les Allemands avancent victorieusement sur les terres axonaises en direction de Paris. La première bataille de la Marne a commencé.

Belleau est envahie par les Allemands au cours de cette offensive. La contre-offensive française victorieuse libérera le village.

Vient ensuite la guerre des positions, le front est bien plus au nord, Belleau est épargné jusqu'à la dernière offensive allemande de 1918.

Sur le front est, les Russes capitulent et permettent ainsi à l'Allemagne de rapatrier des troupes en grand nombre pour lancer une offensive à l'ouest.

Trois offensives sont lancées en 1918 par les Allemands, une sur le Santerre du 21 au 30 mars, la seconde sur les Flandres du 9 au 26 avril et la troisième dans le Tardenois à partir du Chemin des Dames du 27 mai au 2 juin. Le but de Ludendorff est d'attirer les Français dans le sud pour isoler les Anglais et les détruire.

Le 27 mai, l'armée allemande enfonce le front allié.

Les soldats français résistent héroïquement à la force de l'artillerie lourde et aux gaz. 

Le 30 mai, la Marne est atteinte, Paris est menacé.

Les troupes françaises s'épuisent, les Allemands engagent leurs réserves, le vent de la défaite souffle.

Les Allemands bombardent Paris avec leurs gros canons de type "Bertha" cachés dans la forêt de Saint-Gobain Coucy.

 

Les combats du Bois Belleau (extrait du guide illustré Michelin des champs de bataille)

Cette région fut défendue pied à pied, le 1er juin 1918, par le 152e de ligne français, "Le Régiment du Diable", comme l'ennemi, stupéfait de son audace et de son mordant, l'a surnommé. Débordé, le 152e dut se replier de TORCY et de BELLEAU, le 2 juin, sur le Bois BELLEAU, qu'il défendit jusqu'à la nuit et qu'il n'abandonna, sur ordre, qu'au moment d'être tourné.

Le 3 juin, après s'être reformé derrière la ligne de soutien constituée à l'abri du bois par les Américains qui viennent d'arriver en camions, il contre-attaque, progresse, garde le terrain conquis, malgré deux retours violent des Allemands et tient jusqu'à la nuit, pendant laquelle il est relevé par les Américains. Le 7 juin, BOURESCHES est repris par les Alliés ; le 8, les Américains repoussent une violente attaque ennemie; le 9, ils arrêtent net une nouvelle attaque allemande aux environs de BOURESCHES; les 10, 11, 13, 23, 24, et 26 juin, ils livrent de vifs combats, au cours desquels ils améliorent leurs positions ; le 26, ils font 240 prisonniers au sud de Torcy et 264 au Bois Belleau, le 29 enfin, ils achèvent la prise du Bois Belleau

Les Marines près de Lucy le bocage au sud du Bois Belleau

 

La Brigade Marine américaine (extrait du guide illustré Michelin des champs de bataille).

Semé d'accidents de terrain, hérissé de rochers, plein de centres de résistance et de mitrailleuses, le Bois était devenu une redoutable position quand la Brigade Marine américaine l'aborda.

La Brigade Marine date de 1740 ; elle a fait la guerre de l'Indépendance, la guerre de Sécession, la campagne du Mexique, l'expédition de Cuba, celle des Philippines et celle contre les Boxers. Son chant de guerre proclame qu'elle a lutté sous tout climat, en tous endroits, dans la neige des terres septentrionales comme dans les sites des tropiques ensoleillés". C'est la première division de l'Armée américaine arrivée en France, où elle a débarqué le 27 juin 1917 ; pendant la guerre, elle se grossit de beaucoup de volontaires et d'élèves des universités américaines. Son uniforme, de nuance plus verdâtre que le kaki, a pour insigne une sphère supportée par une ancre.

Le 10 juin, une première attaque sur le Bois Belleau lui donne 300 prisonniers. Les Allemands, pour dissiper l'émotion qu'avaient causée en Allemagne les premiers exploits des Américains, affectèrent de considérer l'intervention américaine comme un bluff et s'appliquèrent à rabaisser la valeur de leurs nouveaux adversaires qu'ils disaient dépourvus d'esprit militaire et mal préparés à la guerre actuelle ; un communiqué officiel du 10 juin ne parlait que d'une seule division américaine qui, encadrée de troupes françaises, aurait été engagée au Bois Belleau, en assurant qu'elle avait été effroyablement décimée dès son premier engagement et qu'elle était hors de cause.

En réalité, le commandement allemand fut aussitôt fixé sur la valeur combative des Américains ; voici ce que l'officier de renseignements de la VIIe Armée allemande disait de la 2e D.I. américaine, dans son rapport sur les combats du Bois Belleau : "Les attaques des deux régiments américains sur le Bois Belleau furent exécutées avec cran et intrépidité, la 28 D.I. américaine peut être considérée comme une très bonne division ; le recrutement des hommes doit être qualifié de remarquable; ils sont bien portants, bien constitués physiquement. L'esprit de la troupe est frais et plein d'une confiance naïve."

Le 13 juin, la Brigade Marine, en dépit de l'affirmation allemande qui la disait décimée, continua la conquête du Bois Belleau ; elle refoula une division allemande chargée de reprendre le bois et qui avait reçu la consigne suivante : "Il importe à l'heure actuelle que les troupes américaines qui débutent dans la bataille ne puissent pas enregistrer un succès important sur les Allemands."

Après de longues alternatives d'avance et de recul, après une attaque qui, le 26, lui rapporta 264 prisonniers, la Brigade Marine donna l'assaut final le 29. Deux de ses bataillons, répartis en quatre lignes de tirailleurs a cinquante pas, suivis d'assez près par les vagues de choc en colonnes de section, enfoncèrent les positions allemandes sur un point faible après un combat corps à corps, à l'arme blanche ; ensuite, après une conversion sur les côtés, ils encerclèrent les centres de résistance et les réduisirent, au cours d'un combat terrible qu'ils menèrent sans veste, les manches retroussées, insoucieux de leurs lourdes pertes.

La reprise de cette position est un exploit qui a valu à la Brigade Marine des félicitations du commandement français qui décida que le bois serait désormais appelé : Bois DE LA BRIGADE MARINE AMÉRICAINE.

C'est du Bois BELLEAU que, le 18 juillet, la 2e D.I. américaine, pivot de l'armée Degoutte. part à la contre-offensive. Son premier objectif est la ligne TORCY-BELLEAU et la voie ferrée jusqu'à la station de BOURESCHES; elle a devant elle des divisions allemandes d'élite, les 1re et 4e D. et 6e D. de la Garde; d'un seul élan, elle emporte son premier objectif, puis stoppe en attendant que le général Degoutte la lance, le 28 juillet au soir, sur ETREPILLY pour dégager les Français durement engagés au nord de BELLEAU. Elle prend aux Allemands 3 canons, un minenwerfer, des mitrailleuses et 200 prisonniers et son avance oblige l'adversaire à abandonner ses positions devant les troupes françaises.

Revenir à la voiture et continuer dans la direction du village de Belleau.

A gauche de la route étaient ménagés des abris pour tirailleurs et mitrailleurs. On arrive à un carrefour à l'entrée de Belleau. A droite du G. C. 9 se détache le chemin qui entre dans le village.

Au croisement se trouve un cimetière américain. Sur la gauche, un chemin va vers Bouresches en longeant le Bois Belleau. Sur ce chemin, à 1.500 mètres du croisement, on rencontrera un cimetière américain. A droite des tombes, un chemin monte vers le bois dans lequel on retrouvera les traces de la lutte ardente qui s'y est livrée : tranchées, abris, barbelés, des arbres hachés, des trous d'obus, etc.

Après avoir visité la partie du bois qui regarde le village de Belleau, on reviendra au croisement désigné plus haut et l'on pénètrera dans le village qui tire son nom de la remarquable limpidité du ruisseau au bord duquel il est bâti.

Descendre jusqu'au château qui a été très éprouvé. L'église, se trouve derrière. Devant le château on tournera à gauche puis on prendra la première route à droite, vers TORCY, en longeant le parc dont la clôture a été démolie et les arbres saccagés.

On arrivera à Torcy complètement dévasté.

L'Eglise (du XIIIe siècle) est à droite, complètement ruinée. Le cimetière est éventré, les Allemands ayant fait sauter l'ancien souterrain datant du Moyen Age qui se trouvait dessous.

Du cimetière on a une jolie vue sur la vallée.

Revenir sur ses pas, prendre la route qu'on a croisée avant d'arriver à l'église et rejoindre le G. C. 9. Au croisement de ces deux routes, se trouve un grand hangar aux fers tordus.

Le bois Belleau en 1918, lieu des combats. (Archives américaines)

Les villages de Belleau, Torcy et la ferme des Brusses vus du bois Belleau. Au premier plan, la route de Bouresches (Archives américaines)

Le village de Belleau (Archives américaines)